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benedictevicario

Première impression de la Biodanza : idéale pour se relier à soi en lien avec les autres



Mon cours de Biodanza se termine. Le temps est suspendu. Je n’ai pas envie de partir. Je suis bien. Je suis à ma place dans ce groupe. Nous venons de vivre une expérience personnelle et collective intense. Pas besoin de mots pour le comprendre, pour le savoir. Nos sourires, notre lenteur à nous changer pour rentrer chez nous, nous baignons dans un bain de gratitude, de bienveillance et de connexion à soi mais aussi d’immense sensation d’être tous connectés, de n’être qu’un grand tout.


Il s’agit là de mon deuxième cours d’essai et je sais que je vais m’inscrire à l’année pour avoir la joie de vivre encore et encore cette unité de cœur et d’âmes.


Lors de mon premier cours d’essai, je ne savais rien de la Biodanza. Ce cours m’avait été suggéré par ma thérapeute en art thérapie lorsque je lui avais manifesté ma grande curiosité en matière de développement personnel. En recueillant l’avis de deux ou trois connaissances ou amies sur la biodanza, l’avis général en bref était “beurk”. Elles n’avaient retenu qu’une chose : le contact physique avec des personnes inconnues n’était pas supportable. Alors j’y suis allée… pour que le mental résiste autant à cette expérience, c’est qu’il y a quelque chose de plus fort à décoder, à laisser émerger. Je dois avouer que j’aime beaucoup danser, particulièrement à deux, et que je cherchais une activité en lien avec la danse. Mais les cours traditionnels de rock, salsa ou autre ne me correspondaient plus. L’univers s’est donc chargé de mettre sur mon chemin cette nouvelle option.


Je reprends… lors de mon premier cours d’essai, je viens m’immiscer dans un cours avancé avec des participants qui se connaissent déjà. Léger malaise. Lors d’un petit tour de ronde, chacun s’exprime sur son état émotionnel du moment et le dépose ainsi virtuellement au milieu du groupe. Je vais partager mon excitation et mon appréhension (qui chez moi se situe très fort au niveau du plexus solaire) de la débutante que je suis. Chacun va livrer son ressenti avec le plus de justesse possible, qu’il soit positif ou moins positif. Puis je vais écouter les instructions de Christine qui passent par quelques mots mais surtout par sa démonstration dansante puisqu’il s’agit ici de ressentir, de se connecter à son corps, de laisser s’imprégner la musique, de la laisser progressivement s’immiscer dans une partie de son corps puis dans tout le corps de la pointe des pieds à la pointe des cheveux. La musique devient notre guidance avec les douces instructions de Christine.


Je fais de mon mieux pour laisser se mouvoir mon corps, sans me poser de questions, juste laisser faire minute après minute. J’y arrive moyennement par pudeur, par peur du regard de l’autre, des hommes – ah cette peur -, par crainte de ne pas bien faire – conformité, sors de ce corps ! Après tout, je ne connais pas ces gens 🙂 Bingo, je sais que j’ai quelque chose à régler, je sais à ce moment-là que je vais continuer parce que je sens à quel point je ne suis pas encore suffisamment libre. Chouette ! une opportunité d’apprendre, de comprendre, tout en dansant...


Lors du deuxième cours, mon énergie est très différente. Déjà le groupe est élargi, plus chaleureux, plus accueillant je trouve. Peut-être parce que moi-même je le suis davantage 🙂 J’engage le dialogue avec presque chacun. Je ne suis déjà plus tout à fait en terre inconnue. Mais surtout je sais que je ne suis pas là par hasard – si tant est que je crois au hasard.


La séance commence : nous formons un grand cercle assis par terre. Nous partageons notre prénom, notre ressenti du moment et notre expérience du cours précédent. De manière libre et personnelle. Christine à son tour va nous expliquer l’intention de ce cours ; aujourd’hui il va s’agir de ressentir le lien, le lien à notre corps, aux autres et à plus vaste que soi. Nous nous levons ensuite et nous prenons par la main pour former de nouveau un grand cercle. La musique se fait entendre et nous prenons contact avec notre corps en le laissant apprivoiser la musique tout en restant connecté aux autres par le biais des mains. Puis la ronde se met à tourner et nous poursuivons nos déambulations mais cette fois en recherchant le contact visuel avec nos compagnons de ronde. Ah déjà c’est plus facile que la première fois. Il nous est demandé de créer le lien avec les autres par le regard sans chercher à obtenir quoique ce soit, sans s’attacher. Je laisse donc errer mes yeux dans le regard de chacun, au hasard, sans ordre, sans injonction et je laisse sourire mes lèvres. Lorsque la musique se termine, les corps sont désormais plus présents et nous passons à un autre exercice.


Deux exercices m’ont particulièrement marquée cette semaine : celui où nos corps s’enchevêtrent dans un magma de caresses. Avec nos yeux mi-clos nous déambulons étroitement entre nos corps avec cette intention de prodiguer des caresses sur les bras, les têtes, les dos de nos compagnons. Je réalise à quel point le mot “caresse” peut prêter à confusion dans l’esprit de celles et ceux qui y sont extérieurs, puisque ça a été ma première réaction. J’expérimente comment il est possible de ne pas réserver les “caresses” à l’intime, au seul cercle familial ou amical. J’en retire une grande sensation de douceur et de connexion à soi, aux autres.


Et le deuxième exercice s’effectue à deux : une personne accompagne l’autre à littéralement ouvrir sa dimension du coeur en apposant ses mains sur les siennes au dessus de sa poitrine et en lui écartant les mains vers l’extérieur jusqu’à l’extension de ses bras. L’exercice se reproduit plusieurs fois, en musique. Puis les rôles s’inversent. Celui qui accompagnait devient celui qui vit l’expérience. Ma partenaire m’accompagne avec une extrême bienveillance, mes poumons se libèrent, je prends de grandes bouffées d’air et j’ai progressivement la sensation que ma zone du coeur s’agrandit, se détend, que mon torse se bombe légèrement, que mes barrières tombent. L’émotion monte doucement, des larmes s’écoulent, une grande gratitude m’envahit. Je vais serrer fort ma compagnonne de coeur qui m’a permis de vivre ce moment.


Après presque 2 heures, Christine nous invite dans une ultime ronde d’au revoir. A la semaine prochaine, c’est sûr.


Pour les curieux :

Qu’est-ce que la Biodanza ? Le terme « BIODANZA » vient du grec « bios »  qui signifie la vie et « danza » : mouvement intégré plein de sens. La Biodanza est la danse de la vie. Elle a été créée dans les années 60 par le psychologue et anthropologue chilien Rolando Toro Araneda. Elle s’est développée à partir de recherches concernant les effets de la musique sur le mouvement et les émotions. Elle se compose de différentes danses en musique, conçues  autour d’un modèle théorique qui leur donne une cohérence et une unité. Ces danses se pratiquent seul, à deux ou en groupe. Le groupe est fondamental en Biodanza car il permet de nous sentir protégés et de partager nos désirs et notre volonté de changement dans un espace de liberté, chaleureux et accueillant. La Biodanza nous permet d’être présents dans ce que nous faisons, laissant de côté nos inhibitions mentales, de reprendre contact avec notre ressenti corporel, affectif et psychique

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